La petite histoire de la carte de vœux
Désormais très répandue dans le monde entier, la tradition d’envoyer ses souhaits à l’occasion de la nouvelle année sur une carte de vœux est née en Angleterre au XIXème siècle.
Naissance de la « Christmas Card »
Tout commença en Grande-Bretagne en 1840 avec l’apparition du premier timbre-poste qui facilita l’échange de courriers. Peu après, la découverte du procédé de lithographie popularisa l’envoi des cartes de Noël. Ces cartes en couleurs étaient décorées de gui, de houx, de crèches ou encore de sapins enneigés. Elles étaient envoyées durant la période de l’Avent, et avaient pour fonction de souhaiter un Joyeux Noël mais aussi une bonne année par la même occasion. Ce qui d’ailleurs montre bien qu’il est possible de formuler des souhaits de bonne année avant la date fatidique du 1er janvier sans que cela soit considéré comme de mauvais augure.
Coutumes françaises…
La coutume anglaise se répandit dans toute l’Europe et il devint à la mode en France d’envoyer une «Christmas card». Petit à petit, en Angleterre et dans d’autres pays, un glissement intervint dans l’utilisation de ces cartes : elles devinrent progressivement des cartes de vœux pour souhaiter une bonne année, ce qui correspondait à un usage nouveau. Cependant, la mode des cartes se développa en France de façon un peu spécifique. En effet, il existait en France une tradition ancestrale aujourd’hui oubliée : les visites du nouvel an. De façon tout à fait rituelle et formelle, on rendait visite, dans les quinze jours qui suivaient le 1er janvier, à son entourage proche, famille et amis, mais aussi à ses collègues de travail, à son patron, et même à des familles pauvres ou des malades. L’idée était d’embellir ces jours festifs par des cadeaux et des marques d’amitié. Les étrennes du nouvel sont une survivance de cette tradition.